Jardin de mémoire, le cimetière militaire de Ranville est un lieu de silence qui parle de la guerre et inspire la paix. Alliés comme ennemis, de nombreux soldats y reposent, liés à jamais par un événement qui marqua notre Histoire et celle de la Normandie.

Un cimetière achevé en 1952

C’est à Ranville, commune qui borde l’Orne, que se trouve ce cimetière militaire, l’un des seize cimetières britanniques de Normandie. Achevé en 1952, il regroupe des soldats des premières unités aéroportées et des acteurs des dernières batailles au Nord et à l’Est de Caen.

8 nations présentes

Classé second par le nombre de ses tombes (2 564), 8 nations de soldats y sont représentées : 2 152 Britanniques, 322 Allemands, 76 Canadiens, 3 Néo-Zélandais, 2 Australiens, 5 Français, 1 Polonais, 1 Belge et 2 soldats non identifiés. Le plus jeune avait 15 ans.

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Jardin paysager

Piere tombale cimetière de Ranville
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Conçu par l’architecte et paysagiste Philip Hepworth, le lieu est agencé dans le respect de prescriptions elles-mêmes conformes à une charte royale de 1917. Un principe essentiel est respecté, celui de la commémoration individuelle. En effet, chaque soldat est honoré par une stèle rectangulaire en pierre blanche sur laquelle figure : 

  • l’emblème de son régiment ;
  • son numéro ;
  • son matricule :
  • son grade :
  • son nom (ou la mention « known unto God ») ;
  • son unité.

Tout en bas est gravée une inscription choisie par les proches. Une grande croix blanche, la croix du sacrifice, se dresse dans le cimetière.

Il faut donner l’impression d’un jardin plutôt que d’un cimetière ordinaire.

Porche du cimetière de Ranville
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Une fois franchi le porche en pierre, c’est un jardin paysager bâti sous les recommandations de la Commonwealth War Graves Commission qui se présente : 

  • une haie de hêtre ;
  • des chênes ;
  • de la pelouse ;
  • des lavandes et des rosiers dont les couleurs vives s’épanouissent sur le blanc des stèles à la saison du fleurissement.

Le premier héros du 6 juin

L’importance des cimetières militaires reflète une tradition britannique qui veut qu’un soldat tué au combat repose sur la terre où il est tombé. À Ranville, toute une partie du cimetière civil accueille à jamais les premiers morts de la libération du 6 juin.

Parmi les 47 soldats qui y reposent aujourd’hui figure Den Brotheridge, un lieutenant anglais de 29 ans souvent cité comme le premier soldat allié mort lors du Débarquement.